13 octobre 2013

Aux urnes citoyens!

L’automne est là, mes travaux extérieurs achèvent. Ma belle saison commence. Les feuilles tombent, mes pommes à compote aussi. Seules les pancartes électorales poussent. Elles poussent sur la multitude de poteaux qui embellissent nos rues et chemins. Il y aura bientôt des élections dans toutes les municipalités du Québec et ensuite viendront les élections provinciales (Québec). C’est la rumeur, une rumeur qui m’irrite.
Avec l’âge je m’intéresse de moins en moins aux élections. À mes yeux il ne s’agit plus d’une démarche démocratique mais d’une agression en règle prenant la forme d’une grosse campagne publicitaire ultra plate. Je préférerais percevoir un changement d’attitude chez les citoyens, un changement quant à leur niveau de tolérance, d’indifférence ou d’implication. J’ai l’impression que l’on vote sans trop savoir pourquoi. Il doit bien y avoir une raison à toutes ces pancartes laides et insignifiantes. Il y a même des gens qui installent de grandes pancartes sur leur terrain, devant leur maison. Beurk! Quel candidat sensible à l’environnement ferait ça devant sa propre demeure? Réponse : celui de mon quartier!
Au municipal, j’estime qu’il ne devrait pas y avoir de partis. Il me semble qu’un groupe d’hommes et de femmes indépendants seraient moins portés à la connivence. Il y aurait moins de décisions prises en fonction de la ligne de parti, moins de compromissions et plus de compromis. Stop, je suis trop sérieux alors que la chose ne l’est pas du tout.
Il y a quatre ans, madame la maire actuelle passait devant ma demeure alors que je m’affairais sur le terrain. Je lui ai demandé quel était sa vision, la philosophie de son parti. Elle m’a regardé  estomaquée, ne sachant quoi répondre. Ma question ressemblait à un piège. Elle m’a plutôt demandé ce qui ne faisait pas mon affaire dans le quartier, sachant qu’il est plus pratique de dire ce que l’électeur souhaite entendre. J’ai répondu qu’il y avait trop d’enfants, trop de vieux, trop d’immigrés et trop de chiens, trop de logements à prix modiques, qu’il y avait trop de parcs, trop d’arbres, trop de feuilles à ramasser et pas assez d’asphalte. Me croyant dangereux elle m’a serré la main et s’est rendue chez mon voisin.
En contrepartie de ces pancartes à la fois laides et méprisantes, j’estime avoir le droit de m’amuser un brin. Jeudi passé une candidate est passée et a simplement donné un pamphlet à ma conjointe. J’ai demandé à ma conjointe que si ça produisait de nouveau, de faire entrer la personne, de lui offrir un café et de m’appeler, je m’occuperais du reste. Le sourire de ma conjointe parlait. Mon voisin d’en face (un avocat un peu fou) et mon voisin d’à côté (l’indien) voudraient organiser un dîner de con avec les divers candidats. En campagne électorale, je ne vois comment les candidats pourraient refuser une telle invitation. Nous préparons donc nos questions, juste au cas.

Grand-Langue

22 septembre 2013

Impossible de passer à côté!

Je reste ambivalent face au projet de charte de Pauline Marois. Ma principale hésitation découle de mon manque de confiance envers cette femme qui souhaite probablement que sa charte devienne un enjeu électoral, sachant que les autres facettes de son administration seront difficilement défendables. Le PQ étant minoritaire, comment voir la chose autrement?
Je favorise la laïcité, sans en faire une religion. Je reste insensible aux larmes de crocodile provenant de communautés et de regroupements refusant de se départir de leurs machins ostentatoires pendant les heures de travail, s’ils bossent pour le gouvernement. Je suis incapable de croire que le salut d’un homme passe par son turban, son couteau ou son voile. Que pourrait exiger Raël? Son costume de bonhomme Michelin? Mon avis est biaisé, je ne suis pas croyant.
Comment rester sérieux alors que le sujet est sensible, mais pas vraiment sérieux. En voici la preuve : L’Ontario se vante de ne pas avoir une telle charte. Premièrement on s’en fout, deuxièmement ils n’ont pas le choix, la moitié de la population de Toronto n’est pas née au pays! Les gens pourront toujours gravir les marches de l’oratoire St-Joseph à genoux ou égorger leur animal dans la cage d’escalier de leur immeuble, on leur demande simplement de ne pas mêler le gouvernement à leurs pratiques religieuses et à leurs croyances personnelles. Le gouvernement est capable de se ridiculiser tout seul.
En ce sens, à quoi rime cette obsession qui consiste à conserver le crucifix à l’Assemblée nationale? Un symbole patrimonial? C’est la représentation d’une période noire, abrutissante. Nos élus pensent aux votes. Si on interdit les symboles religieux, qu’on décroche le Christ du mur, on l’a assez vu! Cet objet est à l’endroit le plus en vue de l’appareil gouvernemental laïc du Québec. Nous savons aussi qu’il y a une chapelle catholique dans ce même édifice.
Entre nous, cette charte sera vue (à tort) comme une parade à l’intégrisme musulman. On ne veut pas allouer des congés additionnels selon les religions diverses, on ne veut pas réserver des endroits de prières dans nos écoles, on ne veut pas devoir offrir les services d’un médecin, policier ou professeur d’un sexe spécifique selon les exigences des uns ou des autres.
Personnellement, je crois que toutes ces demandes peuvent être refusées sans cette charte. Nous ne sommes pas obligés de reculer socialement parlant. C’est comme pour la langue, suffit de se tenir debout. On demande toujours à notre gouvernement de se substituer à notre manque de cran. Je peux difficilement croire qu’une infirmière avec un voile est moins bonne qu’une autre, c’est un cliché. Je doute que des bouddhistes fassent du recrutement dans nos garderies. Étendre les restrictions à des gens qui n’occupent pas des positions particulières est peut-être exagéré. Faudrait aussi m'expliquer quelles sont les « valeurs » québécoises. Des valeurs c’est universel, on a entendu ça dernièrement. Nous vivons dans une société de droit et si on croit que certaines facettes de la loi ne passeront pas le filtre des tribunaux, il faut modifier la loi, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Il faut admettre la réalité démographique et respecter la charte des droits et des libertés du Québec qui doit inclure l’égalité entre les hommes et les femmes.
Tout cela me fait croire que la tempête dans un verre d’eau est une tactique électoraliste. De vrais enjeux se présenteront et ce ne sera pas la charte qui tranchera, ce seront les citoyens, les élus ou les tribunaux.
S’il y a un point positif, c’est que les nouveaux arrivants savent maintenant que nous sommes contre l’envahissement du religieux dans notre société.
Grand-Langue

19 août 2013

Dépaysement local

Demain je retourne bosser. Cette année, je suis resté au Québec. Je me suis baladé en Gaspésie, dans le Bas St-Laurent, au Saguenay et au Lac St-Jean. J’ai roulé avec ma voiture, mais surtout avec mon vélo. En vélo, je roule moins vite, mais je vois plus de choses. En Gaspésie j’ai séjourné chez des gens qui vivaient plus que modestement, dans les bois. Ici, le mot « modestement » n’a aucun rapport avec la simplicité volontaire ou avec le fait de vivre près de la nature.
On m’a dit : « le soir ne t’aventure pas plus loin que là, il y a des ours et on voit de plus en plus de loups par ici ». Nous avons un gros chien, il nous protège contre les intrus et contre d’autres bêtes. Je n’ai pas vraiment considéré l’avertissement, mais quand l’homme descend son pantalon, il est vulnérable! Voilà pourquoi je n’allais pas très loin pour faire pipi.
Le lendemain de mon départ, c’est le chien qui a attaqué son maître, lui arrachant un pouce et lui sectionnant les tendons de l’autre main alors que c’est la jugulaire qu’il visait! Je le trouvais gentil le chien-chien, ce sont les ours que je redoutais. On surveille sa gauche et on se fait attaquer par la droite. Le toutou voulait se taper un tartare alors que les ours se sont contentés des ordures. Si jamais je retourne chez ces gens, je garderai un œil sur le rottweiller! D’ailleurs, le gros carnivore ne faisait que péter. Un chien qui pète sans cesse c’est suspect.
Je garde aussi un bon souvenir du beau-père qui à 77 ans roule en vélo comme un jeune et grimpe les côtes à pleine vitesse alors qu’il est parfaitement « propre », sauf peut-être pour quelques traces de viagra. Son secret? Trois ou quatre soirées de danses  par semaine. Il connaît des tas de danses. Ce sont des danses en ligne. Vous connaissez ça mieux que moi. J’ai été témoin de ces soirées de danses un peu partout dans les villages. J’aime aussi aller chez le barbier du village. On y raconte les potins. Malheureusement le barbier de Carleton est muet, il ne dit pas un mot! 12$ de perdu! Faut toujours aller chez le barbier pour savoir ce qui se trame dans un village. Je devrais écrire un billet là-dessus.
À Kamouraska je crois que la concentration de chefs cuisiniers est plus élevée qu’à Paris ou New York. Ça coûte cher ça c’est certain, mais y’a moyen de camper dans le parc du village à condition de plier bagage avant le lever du soleil. Reste que c’est un beau village. Ste-Luce-sur-mer? C’est joli ça aussi. Je me souviens d’un beau gîte : La Maréchante. J’avais du temps pour visiter les villes et villages autour du Lac St-Jean. J’avais des préjugés envers cette région. Oubliez le zoo de St-Félicien, ça ne m’intéressait pas tout comme Val-Jalbert mais, j’ai rencontré des gens sympathiques un peu partout, j’ai passé du bon temps et j’ai bien mangé. L’après-midi j’allais faire un p’tit roupillon dans les bibliothèques. Contrairement à Montréal, c’est permis d’y dormir si on ne ronfle pas.
En parlant de bibliothèque, celle de la Malbaie est magnifique. Il y a quelques années j’avais cherché la bibliothèque, mais il n’y en avait pas, il n’y avait pas non plus de librairie! Mais voilà qu’ils ont construit la bibliothèque haut perchée, face à l’estuaire. Ça valait le voyage.
Grand-Langue

15 juillet 2013

Coupures, toujours des coupures


Je pourrais émettre mon avis sur les événements de Lac Mégantic mais je ne sais quoi ajouter sinon que toute l’affaire ne surprend guère. Je ne parle pas de cette affaire en particulier mais de ce genre d’incident qui n’a rien d’un accident. Et puis, nos chers médias ont traité de tous les insignifiants détails n’ayant aucun rapport avec l’incident. À croire qu’on se complait dans le morbide, sans jamais se fatiguer, à l’américaine.

Étant moi-même dans le monde manufacturier et ayant bien connu le monde des services, je suis conscient que nous vivons une période où seuls les profits importent. Tout le reste est secondaire. On n’entretient plus rien, on investit le minimum d’argent dans ce qui ne « rapporte » pas. Ajoutons qu’avant de choisir un transporteur par exemple, le citoyen ne s’informe jamais du dossier d’accidents ou « d’événements » d’une compagnie ou d’une autre, seuls les prix comptent. Il en va de même pour tout.

Cependant, aujourd’hui je voulais traiter d’un autre sujet : les heures d’ouvertures tronquées de la BANQ (Bibliothèque et Archives Nationales du Québec). Ce trésor national tant aimé des citoyens à cause de la richesse de sa collection, de ses travaux initiés, de ses expositions, etc.,  a vu son budget amputé au point de fermer plus tôt les vendredi, samedi et dimanche.

Cette bibliothèque est une des plus fréquentée au monde, sinon LA plus fréquentée. C’était beau de voir tout ce monde s’intéresser à la culture. Tant de gens intéressés laissait croire qu’au contraire, les budgets octroyés permettraient d’enrichir la collection, d’entreprendre plus de projets et d’augmenter les heures d’ouverture. C’est ce que disait Lise Bissonnette, celle qui a concrétisé ce grand rêve. Lise Bissonnette fut remplacée par quelqu’un d’autre, le gouvernement a changé et a sabré dans ce budget. Cela m’attriste. Voilà comment on tue un projet qui va bien, un projet prometteur. Il y en a si peu.

On nous dira qu’il faut redresser les finances, que la situation actuelle force à poser ce genre de geste. Je sais que la prochaine chose qui surviendra sera une autre coupure. Après tout, à quoi servent les bibliothèques, même celles qui sont fréquentées le soir et les fins de semaine?

Grand-Langue

15 juin 2013

Faire le ménage dans ma musique

Ces jours ci je réécoute mes CD acquis depuis que ce support existe. Je transfère les pièces que j’affectionne particulièrement dans un petit bidule que je trainerai en vélo. Quoiqu’en vélo, j’écoute surtout la radio.
Je ne pensais pas posséder autant de disques. Je les écoute d’un bout à l’autre en allant au boulot ou lorsque je suis à l’ordinateur. Mes gouts sont éclectiques. Je réalise que ce que j’aimais autrefois, j’aime encore autant. C’est rassurant, certaines choses ne changent pas. Je regarde les pochettes dans le détail et me souviens de chaque achat, à quelle occasion je me suis procuré celui-ci ou quand on m’a offert celui-là. Je me souviens aussi dans quelles circonstances j’écoutais chaque disque.
Si notre sens olfactif est rattaché à la mémoire, l’ouïe n’est pas détachée de certains souvenirs non plus. Je revois mes enfants, alors très jeunes, jouer dans le salon alors que dans un demi-sommeil j’écoutais telle ou telle musique. En écoutant ces musiques, je replonge dans des moments de bonheur tranquille. D’autres musiques me ramènent à un concert, à la compagnie d’amis musiciens avec lesquels j’échangeais ou jouais de la musique.
Je possède plus de chansons que je ne le croyais. Pourtant je n’entends pas les paroles, c’est la mélodie, les musiciens que j’entends d’abord. En vélo, j’écouterai peut-être les paroles. Je possède beaucoup de musique dite classique. Des extraits « classiques » jouxteront du blues, du rock, de la chanson, du jazz, du folklore et tout le reste. Je suis aussi très sèlectif, je ne conserve que ce qui me touche profondément ou ce qui pourrait m’aider à mouliner, à grimper les côtes, me faire oublier mes petites souffrances.
J’ai écouté une centaine de CD, il m’en reste trois cents à faire tourner. Il existe des cas d’exceptions, quelques disques dont j’ignore la provenance, quelques artistes que je ne connais pas, certaines musiques qui ne me disent rien. Ce sont des énigmes, des éléments perdus ou oubliés, des petits morceaux de vie tombés dans l’oubli. Quand vous regardez de vieilles photos et que vous n’arrivez pas à vous souvenir de telle ou telle personne, c’est pareil.
Je mènerai l’expérience jusqu’au bout, mais ne la répèterai pas. De toute façon le support physique changera de nouveau. Je n’écoute plus mes vinyles depuis longtemps. Je les remettrai à des commerces spécialisés. J’aurai connu les 33 tours, les 45 tours, les 8 pistes, 4 pistes, les magnétos et le CD. Aujourd’hui on se procure les pièces à l’unité et on sous-contracte l’administration de nos discothèques via des « nuages » qui sont disponibles où que l’on soit.
Le monde évolue, technologiquement parlant. En ce domaine, le progrès semble aller dans le bon sens. Combien de fois ai-je acheté un album complet pour une ou deux chansons que je désirais acquérir.
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25 mai 2013

La bête et autres bêtises

Que faire des beaux jours printaniers? Bosser dans les platebandes, chasser cette marmotte ou refaire la pelouse détruite par les moufettes? J’enfourche plutôt la bête, ma bécane. Je suis allé me balader en Estrie. Quel beau pays!
J’ai emprunté des sentiers adaptés pour les cyclistes et marcheurs, sur recommandation de collègues. N’écoutez jamais les collègues. J’ai roulé sur de la poussière de roche une poussière qui avait parfois des allures de cailloux. Pour la plupart, ces sentiers reposent sur d’anciens tracés de chemins de fer. Ils contournent les villages, longent des cours d’eau et bien souvent, passent au milieu des terres. Si en certains endroits le paysage est pittoresque ou naturel, il est souvent monotone.
Je ne suis pas un naturaliste, je ne suis même pas cycliste. En vélo, j’observe les humains. Tant mieux s’il y a des oiseaux, des ours ou des chevreuils, ce n’est pas ce que je recherche. En vélo, je préfère le bitume, car il se rend dans les villages, devant les églises, mène aux bibliothèques, passe devant les boulangeries et autres lieux du genre. Et puis, les humains se comportent mieux en ces lieux que sur les pistes dites cyclables.
Revenons aux pistes rectilignes empruntées. Au loin, je perçois deux piétons d’un bon gabarit, je suis poli. Ils marchent au milieu de la piste, en approchant je constate qu’ils tiennent des chiens en laisse, ils prennent toute la largeur. Je siffle, ils sursautent et se rangent sur le côté en maugréant. Je me sens coupable de quelque chose pourtant il ne s’agit pas de pistes canines, ce n’est pas un lieu à crottes. Même phénomène avec les poussettes. Je me demande si le type qui a dessiné les poussettes actuelles est le même qui a conçu les Hummer. C’est comme ça sur toutes les pistes, chez moi comme ailleurs : deux poussettes côtes à côtes, pas pour courir ou bouger, juste pour jaser en se dandinant. Si les cyclistes s’entendent bien avec les joggeurs, les marcheurs, avec les patineurs à roues alignées ou les planchistes à roulettes, il n’en va pas de même avec ceux et celles qui font du sur-place avec leurs toutous.
 Au sortir d’un des rares virages, j’ai croisé un homme qui enregistrait des chants d’oiseaux. Dit comme ça, vous imaginez une atmosphère bucolique, une forêt assez dense avec d’un côté un marais et de l’autre une petite rivière, mais dans la réalité, les multiples équipements spécialisés occupaient l’espace : plusieurs trépieds, des micros un peu partout, on aurait dit le tournage d’une grande production. Le bruit de mes pneus sur le gravier dérangeait monsieur. Je me demandais s’il avait repéré quelque chose dans le marais, mais non, après une minute d’attente il ne se passait rien. Exaspéré, j’ai repris la route et le monsieur m’a fait de gros yeux. Il aurait fallu que je marche sur la pointe des pieds ma bécane à bout de bras pour ne pas effaroucher les volatiles. Non mais, si tu veux enregistrer les moineaux et les pinsons lève-toi plus tôt, il est 11h00!
Assez chialé contre les piétons, par contre y’a beaucoup à dire sur les cyclistes. Il y a les « Tour de France ». Ceux qui doivent rouler à une vitesse minimale de 30 km/h pour ne pas affecter leurs statistiques. À toute vapeur, ils dépassent madame Tartempion dont l’équilibre est douteux. Ces gens roulent sur des Ferrari dans le gravier! Leurs pneus, pas plus gros qu’une merguez, peinent à certains endroits. Ils coursent parfois en groupe, ils ont un casque en forme de goutte d’eau avec des yeux qui ressemblent à ceux des mouches, leurs souliers sont soudés aux pédales, leurs serre-couilles et leurs maillots multicolores sont si moulants que leur anatomie n’a plus de secret pour les autres. C’est de l’exhibitionnisme légal. Si certains affichent des abdos qui ressemblent à la Caramilk, d’autres ont un ventre qui se compare à la Cherry Blossom! La mode fait loi.
Depuis quelque temps on filme tout. Le papa perché sur sa bicyclette suit sa marmaille. Revenu à la maison il pourra voir son périple, car sur son casque une caméra perchée ne manque rien. Une perche fixée sur le vélo permettra d’autres angles de vue. C’est la Go Pro que l’on voit partout. Il arrive que chaque membre de la famille en ait une. Un extraterrestre se croirait chez lui.
Pour tout dire, l’expérience est distrayante. On voit de tout. Des tandems où le mari pédale pour deux, des groupes de vieux sur des vélos avec moteurs électriques (mais pas encore de bornes de recharge), des cyclistes sans jambes, des vélos d’un type unique, construits de façon originale. J’ai jasé avec une femme de 81 ans, une cycliste expérimentée qui venait de faire le tour de la Beauce avec les montées que cela implique. J’ai vu des gens marcher à côté de leur bécane, des gens capables de rouler 50km sans apporter de quoi réparer une crevaison! La plupart des cyclistes se saluent, affichent leur plus beau sourire, quand il ne pleut pas….
Finalement, j’ai passé du bon temps (laisse le bon temps rouler) sauf que mes prochaines sorties se feront sur routes asphaltées. Je n’irai pas plus vite, mais je passerai devant les maisons, les commerces, les écoles et les fermes et j’aurai plus d’occasions pour m’arrêter, lire, prendre une glace ou siroter un café.
En me relisant, je constate que malgré le fait d’être en pleine nature, c’est la faune humaine que j’ai observé. On y revient toujours.
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4 mai 2013

Héros Canadiens

Le gouvernement canadien réalise que les citoyens connaissent peu leur histoire. Quelle découverte! L’enseignement de l’histoire tant au Canada que dans les provinces est pratiquement interdit! L’histoire, ça ne sert à rien. Comment pourrait-on demander aux gens de savoir des choses qu’on n’enseigne pas? Pire, sur ce plan, le gout d’apprendre n’est pas encouragé. Celui ou celle qui pose des questions empêche de tourner en rond.
Soyons clair, la récente prise de conscience du ministre Moore n’a qu’un but : publiciser la guerre de 1812 et quelques autres évènements triés sur le volet dans l’espoir de créer un sentiment d’appartenance au Canada, un Canada bien vaste et constitué de régions qui ont peu en commun, qui sont noyées dans un flot d’immigrants venant de partout dans le monde et qui n’ont rien à foutre de la guerre de 1812, de la pendaison de Riel ou de la réalité actuelle et passée des peuples autochtones.
Depuis quand le gouvernement fédéral se soucie-t-il de ce qu’on enseigne dans les provinces? Depuis qu’un conservateur a suggéré de publiciser CERTAINS faits historiques dans un but de propagande. Quel pays ne fait pas ça? Bref, on nous bombardera plus que jamais de capsules historiques bien choisies et présentées sous un seul angle. Autant de nouveaux héros, autant de fierté à être CANADIEN.
Néanmoins, il est vrai que l’histoire n’est pas la matière forte des citoyens de ce beau et vaste pays (sic). Les moyens de diffusions n’ont rien à voir avec ça, la technologie sert à autre chose semble-t-il. Juste ici, à peu près tous les jeunes ignorent comment le Labrador fut « cédé » à Terre-Neuve, c’est tout dire. Les sociétés d’Histoire ont du mal à survivre et personne ne lit leurs publications. Il existe des exceptions, des gens qu’on fera passer pour des originaux vivant hors de toute modernité. Ces gens comprennent et se taisent.
Cette sortie du ministre Moore, soudainement devenu le porte-étendard des héros canadiens m’a fait sourire (en coin). Le pire c’est que bien des gens, en entendant les propos de Moore, n’y verront que du feu. Je sais très bien que l’objectivité n’existe pas et qu’en histoire, peut-être plus qu’ailleurs, rien n’est neutre. Je préfèrerais tout de même qu’on prête l’oreille aux doléances des historiens reconnus plutôt que de me retrouver face à un projet politique conservateur du ministre du Patrimoine canadien. Le pire c’est qu’il y a moyen de passer une idée tout en mettant en vedette des historiens réputés, simplement en favorisant des subventions à certains projets plutôt qu’à d’autres. Voilà qui est triste.
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17 mars 2013

« La tolérance ne s’étend pas à l’intolérance, en revanche, une tolérance illimitée risque de mener à l’intolérance… tout discours sur la tolérance est vain s’il évite de considérer ses limites ».
Ces paroles sont de Raymond Klibansky (1905 – 2005), un philosophe juif allemand. Il s’est battu contre l’imposture nazie et occupé un poste clé au sein des services secrets britanniques lors de la seconde guerre mondiale. Il est ensuite venu s’établir à Montréal. BANQ lui rend hommage, une exposition lui est consacrée.
Les grandes pensées philosophiques, quand elles sont basées sur du solide, peuvent s’exprimer simplement, en peu de mots (ça c’est de moi). Nous ne connaissons pas nos grands auteurs, nos grands personnages et quand nous avons la chance d’en apprendre un peu sur eux, ne serait-ce que leur existence, il faut sauter sur l’occasion. Avec un peu de chance, nous pouvons comprendre l’essentiel de leur message et mémoriser la chose.
Dans le cas de Klibansky, lorsqu’il parle de la tolérance, il nous dit de faire gaffe, de ne pas tout accepter aveuglément. Ainsi, depuis quelques années, sinon depuis toujours, plusieurs voudraient faire fi de ce qui existe pour imposer leurs visions et façons de faire et que nul ne peut les empêcher sous prétexte qu’il s’agirait d’intolérance.
Du coup, il faut éviter de ne pas tout rejeter par crainte d’être trop tolérant. Ainsi, ce qui devrait guider nos comportements en ce domaine, c’est ce pouvoir de discernement nous permettant d’accepter certaines choses sans que nos sentiments et nos « valeurs » ne soient bousculés ou méprisés impunément. Tout accepter sans égard à soi-même c’est dangereux et tout rejeter sans égard aux autres et aux changements sociaux naturels est aussi dangereux.
Tout cela n’est pas facile à mettre en pratique dans une société changeante, dans un monde en perpétuel changement. D’un autre côté, les gens ont presque toujours perçu leur société en train de se transformer, il semble que le changement serait une constante. Voilà qui est intéressant et qui rend la pensée de Klibansky intemporelle.
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4 mars 2013

Un Pape-À-Tibi?

Les éliminatoires débutent, les éliminatoires papales. J’aime ces séries éliminatoires, à cause du protocole, des règlements, du décorum, du suspense. Vous le savez, on m’a baptisé, mais je n’ai pas fait baptiser mes enfants. Entre deux générations, la foi s'est perdue. Si jamais notre cardinal remporte la finale, je devrai peut-être revoir ma décision et convaincre ma progéniture de recevoir les saints sacrements.

J’aimerais être à Rome, au conclave. D’un point de vue historique, l’histoire des Églises, des religions est passionnante. Du point de vue compétitif ça doit être intéressant, si seulement ça pouvait être télévisé! Chaque jour, des cardinaux seront éliminés. Il y aura des alliances, des rivalités, des coups salauds. Se sera « Occupation multiple », un jeu éliminatoire se déroulant dans un site exceptionnel!

Je vous entends dire « accouche qu’on baptise! ». La réalité nous rattrape, nous étions heureux de voir partir le cardinal pour Rome, bientôt il pourrait revenir en tant que pape! La vengeance est douce au cœur de l’Indien. Celui qui affirmait qu’une jeune fille de 15 ans victime de viol ne pouvait se faire avorter pourrait devenir pape. De nombreux parieurs misent sur ce cheval!

Cela créerait une vague de je ne sais quoi au Québec. Nos églises sont vides, peu de gens pratiquent au Québec, certains croient même à tort que l’Église n’a plus d’influence dans La Belle Province. Si jamais Ouellet obtenait un nombre de votes suffisant au conclave, vous pourriez voir un Québec se transformer du jour au lendemain. Les moindres gestes du papes ferait la Une pour le reste de sa vie. Le pape pourrait remplacer la coupe Stanley dans un futur défilé, ce n’est pas peu dire. Nous n’écouterions plus ces rabats joie qui parlent contre Ouellet, contre les prêtres pédophiles, contre un passé religieux qui a étouffé le Québec pendant des décennies. Nous afficherions les couleurs du Vatican, chacun aurait son fanion, les affiches du pape québécois se vendraient comme des p’tits pains chauds et on ne penserait plus à retirer le crucifix de l'Assemblée nationale! Fini les folies!

Le Vatican possède les droits ($) sur les objets promotionnels, mais il y aurait tout de même des retombées économiques. Il faudra peut-être construire une nouvelle Pape-mobile, une motoneige papale, une calèche papale, etc. D’innombrables pèlerinages seraient organisés, des millions de cathos viendraient nous visiter. On recommencerait à gravir les marches de l’Oratoire à genoux! Le frère André reprendrait du service, l’huile de St-Joseph coulerait à flot, Ste-Anne-de-Beaupré se referait une image. Et que penser des 200,000 personnes venant visiter La Motte chaque année? Le village natal du chef de l’Église catholique, le grand boss du Vatican serait un ti-cul du coin.

Connaissiez-vous La Motte? Je vous conseille d’y aller tout de suite avant que les touristes envahissent la place. Sachez qu’il n’y a pas un seul restaurant, pas un seul hôtel. Comprenez-vous pourquoi Zoreilles a pris sa retraite? C’était pour devenir relationniste papale. Qui d’autre pourrait mieux expliquer ce coin de pays au reste du Monde? La boucle est bouclée! Oublions le Plan Nord, pensons au saint développement abitibien! Tout ce que touchera le saint homme se transformera en or. L’or ne serait plus dans les mines.

Tout cela ne se réalisera probablement pas. Les plus nombreux et les plus sincères croyants vivent loin d’ici, le marché local n’est pas en expansion, nous ne sommes plus dans les ligues majeures. Les cardinaux seront incapables de s’entendre et ils éliront probablement un pape de 85 ans inconnu de tous! N’empêche que le simple fait de se rendre en finale procure une petite excitation. Les médias devront se préparer au cas où, le maire de La Motte devra planifier des espaces de stationnement, des toilettes chimiques, des monuments à ériger, des activités pour ces gens venant des quatre coins du Monde.

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3 février 2013

Deux hotdogs et un Coke s.v.p.

Au Yankee Stadium de New York, un hotdog, un sac de croustilles et une bière coutent une fortune.
À Wimbledon, on joue au tennis et pendant les joutes, on savoure des fraises dans de la crème fraiche.
Au cinéma, chacun traine son « baril » de maïs soufflé imbibé de beurre fondu et saupoudré de sel.
Dans les arénas locaux, on sert de la poutine alors qu’au Centre Bell, lors d’une joute de hockey, il faut s’empiffrer de hotdogs et de bières et comme à New York, les prix sont exorbitants.
Cette semaine, les commentateurs ont répété mille fois qu’il s’était vendu 1,25 milliard d’ailes de poulets pour le Super Bowl. La partie de football ressemble aux autres mais tout ce qui tourne autour du match est démesuré. Cela rend l’évènement distinctif, car sans décorum comment saurions-nous différencier une finale d’une partie régulière?
Revenons à la bouffe. Pourquoi avons-nous associé la cigarette, la fumée et l’alcool aux boites de jazz? On ne fume plus dans les boites, on n’y joue pas moins de musique pour autant. De telles associations existent pour tant d’évènements. C’est généralement innocent, ça fait partie du plaisir mais en échangeant avec des collègues « sportifs », ces derniers affirmaient que les hotdogs du Centre Bell sont meilleurs que les autres et que le sport, les côtes levées et la pizza vont ensemble comme le beurre accompagne le pain chaud.
Quel rapport y a-t-il entre ces choses? Étonnant ce que la publicité ou la mouvance populaire peut faire. Tout cela n’est pas grave, ce sont de simples plaisirs mais ces associations m’étonnent tout de même. Les concessions sportives en profitent et affichent des prix étonnamment élevés. Comment arrive-t-on à créer un lien entre un hotdog et une joute de hockey ou de baseball?
Vous avez d’autres associations du même genre en tête?
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13 janvier 2013

La famille française

 À Paris, des gens se sont rassemblés pour protester contre le mariage entre personnes du même sexe et contre le fait que ces gens puissent adopter des enfants. Ces marcheurs et marcheuses étaient nombreux, mais qu’est-ce que ça change? On a déjà vu des peuples entiers se tromper.
 J'aurais pu imaginer la chose aux É.U. ou au Canada, je ne connaissais pas ces Français conservateurs se rendant à Paris pour marcher contre une infime fraction de la population qui vit différemment du reste de la population. Marcher pour combattre la pauvreté, pour s’opposer à ceux qui négligent leurs enfants ou contre ceux et celles qui battent leurs enfants c'est une chose, mais protester contre des gens qui  aspirent à se marier c’est étrange. Des gens interviewés semblaient enragés. Pourquoi cette haine apparente? D’où provient-elle? N’y a-t-il pas des menaces plus évidentes?
 Si vous n’êtes pas homosexuel, ça ne vous concerne pas. Si le mariage ne vous intéresse pas, ça ne vous concerne pas non plus. Si vous êtes mariés et avez des enfants, pourquoi en vouloir à ceux et celles (peu nombreux) qui aiment un conjoint du même sexe, qui veulent se marier et souhaitent élever un enfant? Et puis, ça se fait déjà non? Je connais des homosexuels qui élèvent des enfants depuis quelques années. Quelque chose m’échappe.
 Je soupçonne la peur d‘être derrière tout ça. Ces gens craignent-ils qu’une nouvelle société avec des valeurs ne correspondant pas aux leurs vienne bouleverser l’idée qu’ils se font de la vie familiale française? L'unanimité n'existe pas. Pour se rassurer, plusieurs personnes voudraient que leurs concitoyens soient unanimes sur ce point. La peur empêche de voir clair, elle nuit à la réflexion. Il faut rester calme. Et puis, qui aurait avantage à protester contre une loi permettant à des gens d’un même sexe de se marier?
 L’Église ne doit pas être bien loin. On la connait. Et pourtant, sur le plan sexuel, on sait que les religieux ne se sont pas retenus pour perturber la vie « naturelle » de nombreux enfants. Ils sont les derniers à pouvoir conseiller l’État sur ce point. Les masturbateurs invétérés en soutane voudraient définir ce que doit être une vie familiale saine et naturelle? Pas eux, non merci.
 On craint pour l’équilibre psychologique des enfants? La question se pose. Peut-on y répondre? Chacun a son opinion. Suis-je autorisé à répondre pour les autres? Des enfants malheureux, abandonnés, négligés, il y en aura toujours et des enfants aimés, entourés et supportés, il y en aura aussi. Sur le plan familial, je vis en fonction de ma nature (hétéro), je vis en fonction de ce que j’estime bon pour les miens, mais je ne ressens pas le besoin d’imposer la même façon de vivre aux autres (j'ai d'autres torts, pas celui-là).
 Derrière cette grande manifestation, il y a autre chose qui me dérange, c’est l’intolérance, la tyrannie de la majorité convaincue de la droiture de sa « morale ». Il y aura toujours des lois favorisant l’identité culturelle d’une nation, il y aura toujours des principes inscrits dans les constitutions, mais quand on entre dans la chambre à coucher des gens, je décroche. Malgré ce qu’en disent les protestataires, j’y vois de l’homophobie.
 Grand-Langue

1 janvier 2013

Je ne suis pas Maya, vous pouvez me croire

On efface tout et on recommence!
C’est pas ça la thérapie du Nouvel An? Faire semblant qu’on vient de faire une mise à zéro et qu’on reprend tout.
Aujourd’hui, premier janvier, puis-je jeter mes comptes à payer? Est-ce que je retourne au boulot ou est-ce que je retourne à l’école? J’aimerais bien reprendre une partie de ma vie. Le Nouvel An comprendrait-il cette possibilité?
Ce matin, j’ai les mêmes bobos qu’hier, mon p’tit déjeuner ressemble à ceux que je prenais en 2012 et la neige tombée hier est encore là. Notez que j’aime la neige, je n’aurais pas voulu qu’elle disparaisse. Ce que j’aime de la neige c’est qu’elle rend l’acoustique agréable. Les bruits s’effacent dans la neige, ils sont absorbés.
Habituellement, je passe le Nouvel An à la maison, en pépère, devant le téléviseur ou un livre à la main. Je m’endors souvent avant minuit pour me réveiller l’année suivante. Sauf qu’hier rien ne s’est déroulé ainsi. On m’a invité à une grande réception dans un restaurant à bouffer une multitude de plats originaux, à boire du vin et d’autres breuvages alcoolisés qui rendent l’homme semblable à la bête. Il y avait de la musique, beaucoup trop de musique américaine, une chanteuse qui avait l’air américaine, des chapeaux, des flutes, des sifflets, des banderoles, un décompte à minuit… etc. Ça ressemblait à ce qu’on voit dans les films. À minuit, tout le monde s’est embrassé et chacun a souhaité la meilleure année aux autres, à des hommes et des femmes qu’on ne connaissait même pas. C’est comme un tourbillon dans lequel on se fait happer. J’ai peut-être souhaité une Bonne Année à un chef de la mafia. Un jour on ressortira la photo! Notez bien que j’étais content que minuit arrive, pas pour fêter mais parce que je me disais qu’à minuit, nous n’avions plus rien à faire ici et que la soirée prendrait fin. Mais non, c’est à minuit que le party commence vraiment et là, l’effet de l’alcool devient notable, redoutable.
Moi je m’ennuyais de mon divan, de mon lit, de mes livres. Je devais faire une heure de route pour rentrer chez moi. Bref, je suis rentré avant le lever du soleil. La nuit était belle, la température très douce, sans vent. Je serais bien resté dehors, j’aurais dû me balader dans le quartier, histoire de me remettre de ce tintamarre qui sonnait faux. Une balade dans la nuit aurait bien valu cette mascarade absurde.
C’est la première fois que je participais à une telle soirée du Nouvel An et ce sera la dernière. En famille, à la limite, et encore, j’évite. En troupeau, jamais plus. Faut dire que je n’ai pas le sens du party. C’était pareil en 2012 et les années précédentes. Les années se suivent et se ressemblent quand même un peu. Basé sur cette expérience, il y aura des meurtres en 2013, il y aura aussi des guerres, des problèmes économiques et des crises naturelles.
Je ne prédis pas la fin du Monde, je prédis bien pire : la continuité du Monde.
Grand-Langue